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Crise dans l'Est : à Goma, le CICR est épuisé, la prise en charge des blessés s'annonce funeste !

Crise dans l’Est : à Goma, le CICR est épuisé, la prise en charge des blessés s’annonce funeste !

Entre le 28 et le 29 janvier 2025, l’entrepôt médical du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) à Goma au Nord-Kivu a été totalement dévalisé.

L’incident a entraîné la disparition d’un stock équivalent à 20 containers de 40 pieds remplis de médicaments, essentiels à la prise en charge des blessés et aux soins d’urgence dans la région.

Le pillage de ce centre de stockage stratégique survient dans un contexte déjà tendu en RD Congo, où l’accès aux soins médicaux reste un défi quotidien.

D’après des sources proches du CICR, cet entrepôt jouait un rôle crucial dans la réponse rapide aux situations d’urgence. La perte de ces ressources compromet gravement la capacité des intervenants à dispenser des soins adéquats aux populations affectées.

Face à cette situation critique, le CICR a rapidement mobilisé l’ensemble des acteurs humanitaires présents à Goma.

« Pour poursuivre la prise en charge des blessés en attendant le réapprovisionnement de nos stocks, nous bénéficions du soutien indispensable d’autres organisations présentes sur le terrain », a déclaré un responsable du CICR. Cette collaboration est vitale pour atténuer l’impact immédiat de cette perte sur les opérations médicales en cours.

La reconstitution d’un entrepôt médical de cette envergure ne se fera pas sans embûches. Le rétablissement d’une infrastructure opérationnelle de ce type nécessitera non seulement plusieurs mois de travaux, mais aussi des investissements financiers considérables. Les autorités locales et les partenaires internationaux sont appelés à redoubler d’efforts pour restaurer la capacité de réponse médicale dans une région déjà marquée par des conflits et des crises humanitaires.

Le pillage de l’entrepôt de Goma n’est pas seulement une perte matérielle, mais il risque également d’engendrer des retards dans la prise en charge des victimes et de compromettre la confiance des populations dans l’aide internationale.

Pour mémoire, un rapport des Nations Unies brosse un bilan provisoire de 3.000 morts, dont 2.000 corps déjà enterrés par les communautés locales et la Croix-Rouge. Ceci fait suite aux affrontements survenus entre les FARDC/Wazalendo et le M23/RDF, à l’occasion de la prise de la ville volcanique de Goma.

Cedrick Sadiki Mbala

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