L’organisation Médecins Sans Frontières (MSF) a exprimé sa profonde indignation face à la détérioration continue de la situation sécuritaire dans la province du Nord-Kivu, dans l’Est de la République démocratique du Congo. Cette réaction intervient quelques jours après l’assassinat, le 18 avril dernier, de l’un de ses employés à Masisi-Centre, chef-lieu du territoire du même nom.

Selon MSF, cette nouvelle attaque est l’œuvre d’hommes armés non identifiés. Depuis le début de l’année 2025, l’organisation déplore déjà la mort par balle de trois de ses agents dans la région.

« Nous condamnons fermement cet acte terrible qui a coûté la vie à notre collègue, et qui reflète la dégradation sécuritaire massive que nous constatons au Nord-Kivu et au Sud-Kivu depuis le début de l’année », a déclaré Emmanuel Lampaert, représentant de MSF en RDC, dans une publication du jeudi 24 avril sur les réseaux sociaux de l’organisation.

Face à cette insécurité persistante, Médecins Sans Frontières appelle les autorités congolaises à renforcer le contrôle des porteurs d’armes, à garantir sans délai la protection des civils et du personnel humanitaire, et à mettre fin aux violences documentées sur le terrain. L’organisation exhorte également toutes les parties prenantes au conflit, notamment l’AFC/M23, les Wazalendo et les FARDC à respecter leurs obligations en matière de droit international humanitaire, en particulier la protection des civils.

Notons que MSF n’est pas la seule organisation humanitaire affectée par cette crise. Il y a quelques semaines, l’ONG suisse HEKS/EPER a été contrainte de suspendre ses activités dans le Nord-Kivu après l’assassinat de trois de ses agents dans le territoire de Rutshuru, alors qu’ils étaient en mission sur le terrain.

Depuis la résurgence du M23 en 2022, l’Est de la RDC connaît une escalade de violences qui met en péril l’accès humanitaire et la protection des populations civiles.

Cedrick Sadiki Mbala