En cette période de la saison sèche, les populations de la commune de Karisimbi en général, font face à une sérieuse pénurie d’eau. Les bornes fontaines devant les servir en eau potable n’arrivent plus à faire jaillir de l’eau pendant des heures depuis maintenant prêt d’une semaine.
Les jeunes filles et mamans se réveillent entre 3h et 4h du matin pour espérer pouvoir puiser des premières gouttes qui jailliraient à l’ouverture des robinets, à 6h00. Une situation qui les expose à toute sorte d’abus car l’insécurité demeure un fléau dans cette partie de la ville.
Après de longues heures sous un soleil accablant, elles en sortent souvent déçues car il y a des journées qui se présentent entièrement sèches.
Ne pouvant pas supporter le manque d’eau pendant beaucoup de temps, car l’eau c’est la vie, dit-on, plusieurs ménages se tournent vers les tenanciers des tanks pour subvenir aux besoins de première nécessité. Ainsi, ces populations s’exposent aux maladies de l’eau sale car les conditions de conservation des eaux de tanks ne respectent pas souvent les règles hygiéniques requises pour épargner le consommateur en besoin.
Pour d’autres familles, il faut carrément aller puiser au lac, mettant ainsi leurs enfants, actuellement en vacances, dans des risques de noyades comme tel a été le cas il y’a quelques années à Goma.
Essayant d’élucider ce problème de santé publique, des analyses sont divergentes. Si certains soutiennent l’hypothèse selon laquelle pendant la saison sèche, le niveau des eaux du lac baissent sensiblement, ce qui empêche la REGIDESO ( institution habilitée à desservir la ville en eau potable) de pouvoir couvrir toute la ville pendant des journées entières. D’autres pensent que pendant la saison sèche, le besoin en eau s’accroît de manière considérable. Entre l’arrosage des jeunes plantes pour leur survie à la chaleur et les besoins primaires nécessitant de l’eau propre, la gestion rationnelle de l’eau serait donc une solution palliative à la crise.
Mis à part toutes ces hypothèses avancées dans l’opinion, une autre source parle d’une panne technique signalée dans les installations de la REGIDESO au niveau du Rond point militaire.
Vus tous les risques ci-dessus présentés, « il convient de prévenir le pire en résolvant ce problème le plus tôt possible », pense Mamy Kahindo, ménagère, habitant le Quartier Katoy.
La ville de Goma traverse une période extrêmement sèche, la température moyenne journalière varie entre 26 et 30°C. Les besoins humains en eau potable accroissent de plus en plus, la gestion rationnelle des eaux usées serait un atout considérable à cette retombée du réchauffement climatique.
Rédaction Dream
