Au total, ils sont comptés à 23 éléments des Forces armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) qui sont à la barre depuis ce lundi 30 décembre 2024, devant le Tribunal militaire de garnison de Butembo, au Nord-Kivu (RD Congo).
Ces 23 militaires incriminés sont accusés d’avoir pris de fuite devant les terroristes du M23-RDF au cours d’intenses affrontements qui se poursuivent au sud du territoire de Luburo depuis près d’un mois maintenant.
D’après le lieutenant-colonel Mak Hazukay, porte-parole de l’armée dans la zone qui a livré cette information, ces éléments incriminés sont également pointés du doigt pour violation de consignes, désertion, dissipation des munitions de heure et d’autres griefs.
C’est devant les terroristes du Mouvement du 23 (M23) épaulés par les Forces militaires rwandaises (RDF), qui combattent contre les FARDC dans le territoire de Lubero, que ces officiers congolais ont pris la poudre d’escampette.
Lors de la première audience, la justice militaire a procédé à l’identification des accusés. Le lieutenant-colonel Mak Hazukay, chargé de communication et de sensibilisation pour le secteur opérationnel Sokola I au Grand Nord, a qualifié ce procès de « pédagogique » pour l’ensemble des militaires congolais.
« Il est remarqué que certains militaires, censés combattre l’ennemi, ont manifesté une forme d’indiscipline lors des combats autour d’Alimbongo et Mathembe. Certains ont commis des actes qui ont déshonoré l’armée, comme la dissipation de munitions, le vol, le viol, et le pillage, » a-t-il déclaré.
Le lieutenant-colonel a également souligné que des procès similaires seront organisés à l’avenir pour décourager les comportements qui ternissent l’image de l’armée et pour punir les auteurs d’actes d’indiscipline.
Il est important de rappeler que c’est en territoire de Lubero, au Nord-Kivu, à l’Est de la République Démocratique du Congo, que ces éléments de l’armée loyaliste, qui sont engagés au front contre les rebelles du M23, ont commis ces infractions, selon les nouvelles recueillies par votre rédaction.
Cedrick Sadiki Mbala