Les Forces Armées de la RDC (FARDC) ont confirmé avoir reconquis des localités stratégiques au Nord-Kivu et au Sud-Kivu, jadis occupées par la rébellion du M23-RDF, dimanche 12 janvier 2025.
Ce-ci fait suite à la série d’offensives militaires initiée par les FARDC, selon le porte-parole militaire, le lieutenant-colonel Guillaume Ndjike Kaiko.
Pour celui-ci, les forces armées congolaises avaient réussi à déloger les rebelles du M23 de plusieurs localités, dont les crêtes de Bitagata et Kamakale, surplombant la cité de Lumbishi dans le territoire de Kalehe, ainsi que les localités de Ruziratanka, Kamatale, Bigatala et Kabingo, dans le Sud-Kivu.
« Ici nous sommes à Lumbishi, la première localité que l’armée rwandaise et le M23 avaient occupée. Non seulement Lumbishi mais aussi les crêtes Bitagata et Kamatale et toutes ces cités surplombant Lumbishi et vous comprendrez que depuis ce temps-là, nous les avons délogés », a-t-il déclaré devant les médias.
Se rapprochant de ces localités précitées, l’armée Rwandaise œuvrant sous le label du M23, ciblait ces entités pour l’exploitation d’un gisement minier au niveau de Kabingo, en soulignant également que, bien que le cessez-le-feu soit respecté, cela ne doit pas être interprété comme une immunité pour ceux qui attaquent les positions congolaises.
« C’est vrai que nous observons le cessez-le-feu. Mais au moins, les civils doivent être assurés que chaque fois que l’armée rwandaise tire sur nos positions ou sur notre population ou sur les personnes déplacées, les forces armées de la République démocratique du Congo ont le droit de réagir », poursuit-il.

Bien qu’affaibli par les FARDC à la suite de nombreuses attaques lancées, le M23 contrôle jusqu’à présent plusieurs localités dans l’Est de la RDC. Les négociations de paix sont souvent compromises par des violations du cessez-le-feu.
Récemment, un autre rapport émanant des experts de l’ONU renforce les accusations contre le Rwanda concernant son soutien militaire à la coalition M23-AFC, impliquée dans des atrocités et de pillage des ressources minérales dans l’est de la RDC. D’où, le mène document souligne également que l’armée rwandaise, opérant aux côtés du M23, reçoit des armes sophistiquées d’une puissance extérieure, ce qui expliquerait les avancées des rebelles dans certaines zones congolaises.
Pour rappel, les FARDC ont confirmé la reprise du contrôle de la cité de Ngungu en territoire de Masisi, le 06 janvier dernier. Une cité qui ouvre la porte du site minier de Rubaya occupé toujours par le M23-RDF depuis maintenant près d’une année.
Cedrick Sadiki Mbala