D’après des mouvements citoyens et des groupes de pression à Goma, ce lundi 29 décembre, le Rwanda, par le biais du M23/RDF, serait à l’origine d’une campagne visant à manipuler la population locale pour organiser des manifestations contre la force de la SADEC. Cette dernière est déployée dans le Nord-Kivu pour stabiliser la région et contrer les incursions attribuées au M23.
Les organisations de la société civile dénoncent ces manœuvres qu’elles qualifient de tentative de déstabilisation. Elles appellent à la vigilance et mettent en garde contre des appels à la manifestation qu’elles estiment non fondés et orchestrés par des acteurs extérieurs.
En réponse à cette situation, le maire de Goma, Faustin Kapend, a interdit toute manifestation non autorisée dans la ville, soulignant le caractère non identifié des organisateurs des appels à manifester.
Le déploiement de la force de la SADEC dans le Nord-Kivu est une tentative régionale pour endiguer l’instabilité provoquée par les actions du M23 et les tensions transfrontalières avec le Rwanda. Ce dernier est souvent accusé de soutenir activement le M23, bien qu’il ait démenti ces accusations à plusieurs reprises. Cette dynamique alimente des tensions croissantes, à la fois au sein de la population locale et entre les États impliqués.
La manipulation alléguée, si elle est confirmée, pourrait non seulement saper les efforts de paix de la SADEC, mais également exacerber les divisions au sein de la population de Goma. Il est donc crucial pour les acteurs locaux, régionaux et internationaux d’adopter une approche coordonnée pour contrer les campagnes de désinformation et renforcer la cohésion sociale.
Le rôle des forces régionales, comme la SADEC, reste essentiel dans la stabilisation du Nord-Kivu. Cependant, ces efforts doivent être accompagnés d’une communication transparente et d’un dialogue inclusif avec les communautés locales pour éviter que des campagnes de désinformation ne compromettent la paix et la sécurité.
Cedrick Sadiki Mbala