Au total, quatorze civils sont morts et neuf autres grièvement blessés dans une attaque armée menée contre un carré minier dénommé Shaba, en groupement Kandoy, province de l’Ituri, la nuit de lundi au mardi 29 Août 2023. Sont soupçonnés, des miliciens du groupe rebelle Coopérative pour le Développement du Congo (CODECO), actifs dans cette zone.
Le Lieutenant Jules Ngongo Tshikudi, porte-parole de l’armée en province de l’Ituri qui déplore cette attaque des miliciens CODECO, pourtant signataires d’acte d’engagement de cessation des hostilités, précise que les dispositions nécessaires sont déjà prises pour parer à toute éventualité.
« Nous avons déjà déployé des militaires dans cette zone pour faire face à cette nouvelle menace. Pour le moment, il n’y a pas trop à commenter, ce que nous pouvons dire, ce que les FARDC sont toujours en œuvre pour essayer de réduire cette menace pourquoi pas l’anéantir », a déclaré le Lieutenant Jules Ngongo Tshikudi.
Cette information est aussi confirmée par l’Association culturelle pour le Développement de l’Ituri (UNADI) qui interpelle le gouvernement congolais à prendre ses responsabilités. Janvier Bin Ekwale, président de cette association, invite les autorités à prendre de nouvelles stratégies pour mettre fin à l’aventure des assaillants CODECO.
Il faut le dire, la situation sécuritaire demeure volatile dans plusieurs entités des territoires de Djugu, Mahagi et Aru, caractérisée par des attaques armées menées par les miliciens CODECO. Pas plus tard que la nuit de dimanche au lundi 28 Août, ces assaillants ont attaqué le camp de pêche de Gobu. L’armée congolaise a affirmé avoir neutralisé quatre de ces miliciens.
La milice CODECO est parmi les groupes armés négatifs qui ont signé les actes d’engagement de cessation des hostilités dans la province de l’Ituri, lors du dialogue intergroupe armé organisé par le Gouverneur de province de l’Ituri, le Lieutenant-Général Luboya Nkashama Johnny à Aru, en juillet 2023. En dépit de cet acte d’engagement, cette milice commet des exactions sur les paisibles populations.
Alexis Kambale