Suite à persistance des incursions d’attaques attribuées aux terroristes Ougandais, ADF, la zone de santé de Mangurejipa, dans le territoire de Lubero, au Nord-Kivu, fait face à une crise sanitaire inédite critique.

Par conséquent, les activités ont été suspendues, ce samedi 11 janvier 2025, dans sept (7) aires de santé, notamment celle de Liboyo.

Cette information est livrée par le médecin chef de cette zone de santé, le docteur Martial Kambambu. Celui-ci a brossé un tableau sombre de la situation : entre 9 et 15 décès sont enregistrés quotidiennement dans les localités accueillant les déplacés. Parmi les plus vulnérables figurent les femmes enceintes et les enfants en bas âge, beaucoup étant incapables de financer leurs soins médicaux.

« La majorité des malades n’ont pas les moyens de payer les soins, les femmes enceintes et les enfants en bas âge sont les plus touchés », déplore-t-il dans un entretien accordé aux médias locaux.

Outre les incursions des ADF, les activités sont également impactées négativement par les affrontements répétitifs entre les FARDC/Wazalendo et les rebelles du M23/RDF qui provoquent un afflux massif de déplacés dans la région. Unr calamiteuse situation qui fait peiner les centres de santé encore opérationnels, qui sont de plus en plus débordés et dépourvus des ressources nécessaires pour répondre aux besoins.

Il faut noter que cette crise humanitaire amplifiée par la résurgence du M23-RDF qui occupe désormais des espaces dans cette partie de la RD Congo, est au cœur des décès non seulement dans les villages isolés, mais également au sein des établissements de santé.

Cedrick Sadiki Mbala