L’ONG Humanitaire Médecins Sans Frontières (MSF) a rendu publique, jeudi 08 août 2014, un rapport sur les violences faites aux femmes déplacées par la guerre logés dans différents sites dans la périphérie de la ville de Goma.
D’après ce rapport religieusement consulté par votre rédaction, plus de 10% de femmes déplacées âgées de 20 à 40 ans et 4% d’adolescentes de 13 à 19 ans, ont déclaré avoir été violées dans ces sites des déplacés à l’ouest de Goma au Nord-Kivu (RD Congo).
« Cette enquête, menée en collaboration avec les autorités sanitaires locales au près des ménages vivant dans quatre sites abritant 200.000 personnes déplacées doit être un cri d’alarme pour le monde ce jour », souligne MSF.
Dans ce même rapport consacré à l’épidémiologie et la recherche médicale auprès des personnes déplacées de quatre sites notamment : Bulengo, Elohim, Rusayo et Shabindu, MSF constate que le pourcentage de la population ayant déclaré des épisodes violents au cours de la période de l’enquête est similaire à celui de 2023.
Les conditions de vie dans les sites de déplacés restent extrêmement précaires, note MSF.
« En fuyant le conflit au Nord Kivu, les centaines de milliers de personnes déplacées ont perdu leurs moyens de subsistance habituels. Elles n’ont plus accès aux champs qu’elles cultivaient et sont dépendantes d’une aide alimentaire irrégulière et insuffisante, alors qu’elles subissent encore des violences quotidiennes liées au conflit en cours », indique ledit rapport.
Pour rappel, cette nouvelle révélation accablante de MSF intervient au moment où la situation demeure tendue entre l’armée loyaliste et la rébellion du M23 qui continue à s’offrir des entités. Et ce, malgré le cessez-le-feu instauré par les États-Unis sous la médiation de l’Angola, dans le cadre du processus de Luanda.
Cedrick Sadiki Mbala