Ce mercredi 1er janvier 2025, des détenus de la prison centrale de Masisi, excédés par les conditions déplorables de leur détention, ont tenté de forcer les portes de leurs cellules.

Les forces de sécurité, alertées, ont rapidement réagi avec des tirs de sommation, réussissant à maîtriser la situation sans qu’aucun détenu ne parvienne à s’évader, selon les déclarations du Rapporteur général de la société civile locale. Cette intervention a permis d’éviter un désastre, mais non sans causer une interruption majeure des activités quotidiennes dans la commune de Masisi.

Les quartiers environnants, notamment Mont Ngaliema, Camp Saïo, et Birere, ont été plongés dans la panique en raison des tirs nourris. La population, déjà éprouvée par les conflits armés dans le territoire, a été de nouveau bouleversée, une jeune fille ayant même dû être hospitalisée à la suite d’une crise causée par la peur.

Cette tentative met en exergue les conditions critiques de la prison centrale de Masisi : manque de nourriture, pénurie de médicaments, envoi irrégulier des subventions gouvernementales, et absence de moyens logistiques. Ces problèmes sont exacerbés par l’instabilité chronique liée aux conflits armés dans le territoire de Masisi.

Cette situation appelle une action urgente des autorités pour améliorer les conditions carcérales et restaurer la confiance de la population dans les institutions publiques. Une gestion plus efficace des prisons pourrait contribuer à réduire les tensions et à prévenir de futurs incidents similaires.

Cedrick Sadiki Mbala