Au total, 3.000 personnes sont mortes, à la suite du carnage enregistré dans la ville de Goma au Nord-kivu, par l’armée rwandaise, œuvrant sous le label du M23-RDF entre le 27, 28 et le 29 janvier 2025, selon les Nations-Unies.
Ce bilan présenté au Conseil des droits de l’homme de l’ONU est encore provisoire, apprend-on.
Selon le même rapport de l’ONU, environ 2000 corps ont déjà été enterrés par les communautés et la Croix-Rouge, alors que près de 1000 autres sont encore éparpillés dans différentes morgues de la ville.

« De nombreux corps, en état de décomposition, restent encore dans certaines zones, notamment à l’aéroport et à la prison de Goma. Les défis auxquels les acteurs humanitaires font face sont nombreux, notamment sur les questions sanitaires, les ruptures de stock des sacs mortuaires. Actuellement, seulement 500 sacs sont disponibles, dont 100 sacs pour enfants et 400 pour adultes », dit un responsable de OCHA en RDC.
Et d’ajouter : « La situation sanitaire est extrêmement critique et l’enterrement des corps est une priorité pour éviter des risques sanitaires majeurs. Au moins 2 000 corps ont déjà été enterrés par les communautés et selon les chiffres de l’OMS qui vient de sortir aujourd’hui, ce sont les 900 corps qui sont toujours dans les morgues des hôpitaux de Goma ».
Face à cette situation malheureuse dont sont victimes les citoyens lambdas, les deux Chambres du Parlement ont entamé la session extraordinaire, à la demande du Président de la République Félix Tshisekedi. Les deux Chambres ont convenu de mettre en place une commission mixte, afin de proposer des stratégies diplomatiques et politiques, pour la sortie de la crise.

En ce moment, nos informations font état de 70% des blessés tous civils pris en charge par le CICR. Touchés par des balles et des éclats d’obus. Alors que les combats ont cessé, l’accès humanitaire reste néanmoins complexe et Ocha appelle donc à l’ouverture d’un corridor.
« L’accès humanitaire est limité. Il est urgent d’établir un corridor humanitaire. Les priorités sont la réouverture de l’aéroport de Goma pour permettre l’arrivée de fournitures médicales et l’évacuation de blessés et l’acheminement de l’aide humanitaire. Nous sommes dans une situation d’urgence extrême. Chaque jour qui passe aggrave la crise. L’aide humanitaire doit pouvoir arriver sans entraves. », a déclaré Bounena Sidi Mohamed, directeur adjoint de l’OCHA en RDC, sa confiant à nos confrères de RFI.
Cedrick Sadiki Mbala